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Invitation au voyage

Et voilà. Une année nouvelle pointe son nez. Et l’on aimerait, en ces périodes d’incertitudes et de turbulences, qu’elle soit à l’image de ces cartes postales où tous les paradis du monde nous font de l’œil. Partir… Partir pour quelques jours ou pour quelques semaines, histoire d’éprouver d’autres émotions, de voir d’autres visages et d’autres modes de vie.

Le voyage est un condensé de passions. Et l’hiver, finalement, est la meilleure saison pour changer d’air. La rédaction de l’Art de voyager a donc décidé de vous proposer toutes sortes de dépaysements. Découvrir, d’abord, une île des Caraïbes françaises et sa mémoire créole. Trop souvent, la Martinique et sa culture ont été camouflées par des clichés de brochures touristiques pas toujours heureux. Pourtant, à quelques kilomètres des plages de la côte caraïbe où s’entassent étrangers et « métros », l’île, sur sa façade atlantique révèle d’exquis villages de pêcheurs au creux de ses anses et des trésors d’architecture et de jardins tropicaux. S’ajoute à cela une volonté très nette et nouvelle de sauvegarder le patrimoine culturel et historique de « l’île aux fleurs » et de développer cet art de vivre créole typique, rythmé par la biguine, le kalenda, le zouk ou le calypso. Et pimenté par la fantasia du « ti-punch », des légumes, des fruits et du crabe farci… « Là seulement, je me suis vraiment senti moi-même », disait cet infatigable bourlingueur de Gauguin à défaut de partir tout de suite goûter aux délices de la Martinique.

Tanger la Blanche est une jolie escale à trois heures et quelque de la France. à la lisière de l’Afrique et de l’Europe, cette presque jumelle de l’Espagne cultive jalousement son cosmopolitisme créatif qui s’est imposé dès le xviiie siècle. Saint-Saëns s’y est arrêté un temps et Delacroix l’a copieusement dessinée avant de s’en inspirer dans des tableaux qui comptent parmi ses chefs-d’œuvre… Sans parler des écrivains comme Paul Bowles (Un thé au Sahara), qui l’a carrément adoptée, ou encore Samuel Beckett, Jean Genet…à quelques heures de TGV, on peut aussi tout simplement avoir envie de retrouver le calme naturel du sud de la France en passant deux ou trois jours à Aix-en-Provence, dont les fontaines, les teintes ocrées et les hôtels particuliers des xviie et xviiie siècles lui donnent des allures de belle italienne. En fait, cette cité de pierre, d’ombre et de lumière ne se contente pas de ce patrimoine architectural incomparable. Fière de sa vocation universitaire et judiciaire, elle est un vivier de jeunesse et de création artistique. Longtemps considérée comme une ville de province par Marseille la délurée, Aix la bourgeoise peut aujourd’hui jouer les divas. Elle a tout d’une grande. La douceur de vivre en plus. Toute l’équipe de l’Art de voyager souhaite que 2004 soit pour vous aussi légère que les alizés de la Martinique, aussi haute en couleur que Tanger et aussi douce qu’Aix-en-Provence. Et constellée de jolies escapades.