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Partir au Maroc

Grands espaces, transparence de l’air, fraîcheur vive de l’altitude, les hauts plateaux de l’Atlas marocain ont un air d’Asie centrale ou d’Alti-plano sud-américain. Les toits plats étagés, les terrasses échelonnées à flanc de montagne rappellent l’Himalaya.VersIesud, l’horizon se colore d’ocre. On imagine les massifs présahariens et au-delà les premières dunes. Le Maroc a toujours été une voie de passage vers le grand désert, suivant les pas d’In Battuta dit Léon l’Africain, grand voyageur arabe du XVe siècle, qui commerçait entre Tanger et Tombouctou. Lorsque l’on a goûté au trekking au Maroc, on a forcément envie d’y revenir. Le choix est vaste. Peu importe la saison, au Maroc, c’est toujours le bon moment pour randonner quelque part, entre dunes et océan ou sur les névés des hautes montagnes, à plus de 4 000 m d’altitude : Grand Sud, djebel Sagho, Anti-Atlas en hiver, djebel Siroua et Moyen Atlas en intersaison, Haut Atlas et côte atlantique en été. Écouter le chant des muletiers, admirer les séquences immuables des travaux des champs, contempler l’architecture en terre des villages, merveille de sobriété et d’élégance. Occasion de rencontres paisibles, au rythme de la marche, avec nos voisins berbères, un trekking au Maroc est un concentré de sensations qui propulse en quelques heures d’avion à mille lieues de notre quotidien.

Un voyage au Vietnam

voyage au vietnam
C’est une belle et ancienne route qui relie le delta du Mékong à l’embouchure du fleuve Rouge. Le delta de ce voyage au Vietnam, entrelacs incroyable de bras de fleuve et de canaux, tellement anciens qu’on ne distingue plus ce que l’homme a construit de ce qui est naturel. Voies de circulation au trafic comparable à nos autoroutes, rives encombrées de barques par centaines qui animent les marchés dans une cohue flottante inconcevable pour un Occidental. C’est la route des mandarins, lettrés administrateurs, qui relie la folie de Saigon, moderne métropole d’une Asie en mouvement perpétuel à la tranquillité de Hanoi, bourgade de province, aux larges avenues et jardins, aux calmes pagodes et aux quartiers affairés des corporations d’artisans. C’est la route des bords de la mer de Chine, qui relie comme un voyage des îles pacifiques encore préservées des masses de touristes, aux mystérieux dédales d’Halong. Pitons de calcaire, criques cachées et grottes mystérieuses, villages flottants de pêcheurs, vision fantasmée de tout visiteur venu en voyage au Vietnam, émergeant de la brume à la proue du bateau. C’est la route Mandarine, qui relie les paysans des deltas, chapeaux coniques penchés sur d’infinies rizières, aux pêcheurs de l’Annam, déroulant patiemment les kilomètres de filets, aux minorités des montagnes, paysans vêtus comme des princes. Ceux-là même qui vous accueillent dans un dénuement magnifique, n’ayant à offrir que leur étonnante richesse humaine au détour d’un voyage.