La neige chez les inuits

Un missionnaire linguiste, auteur dans les années 1970 d’un dictionnaire esquimau/français qui fait toujours référence, a recensé une vingtaine de mots qui désignent la neige ou la glace.

Les Inuits – on ne dit plus Esquimau au Québec, terme désormais péjoratif – distinguent ainsi la neige qui tombe (qanik) de la neige au sol (aputi) tandis qu’aniu correspond uniquement à la neige servant à faire de l’eau. Mêmes nuances pour la glace, siku signifiant l’eau gelée en général et nilak la glace d’eau douce que l’on peut boire. Ce vocabulaire riche et précis traduit la relation particulière qu’entretiennent les peuples du Grand Nord avec une nature omnisciente, le climat rigoureux transformant leur territoire en un vaste désert glacé durant de longs mois de l’année.
Paysage de neige
Avec ingéniosité, les Inuits se sont adaptés. Ils ont construit des abris avec des blocs de neige, ont fabriqué des raquettes à partir de peaux de bêtes et ont appris à leurs chiens à tirer des traîneaux pour circuler à travers l’immensité de la taïga… Comme la luge et les skis des Vikings, ces techniques de survie sont devenues des activités de loisirs très prisées ! La mécanisation a enrichi les thématiques et la mondialisation des pratiques a fait le reste : aujourd’hui,  le Québec est incontestablement un pays de cocagne pour les amateurs de sports d’hiver. Séjours multi activités pour toute la famille, raids engagés ou immersion au cœur de la forêt pour un vrai retour aux sources, à chacun son idée de l’aventure.

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